La planète est en danger de mort. Les inégalités n’ont jamais été aussi fortes. La pauvreté atteint des pans entiers de la société. La fiscalité favorise outrageusement les grandes fortunes. Les conquêtes sociales sont menacées en permanence. La crise de la représentation politique dévoie la démocratie. La politique migratoire bafoue les droits les plus élémentaires. L’extrême droite engrange les succès et, de plus en plus, impose son hégémonie à la droite traditionnelle. L’Europe abandonne son plan vert, restreint les droits sociaux et s’apprête à imposer une nouvelle austérité. Tout cela pendant qu’un capitalisme prédateur et exploiteur dicte sa loi et accumule des profits sans limites.

Le contexte international qui n’a jamais été aussi dramatique depuis la Seconde Guerre mondiale. L’Europe refuse de prendre la moindre initiative diplomatique dans la guerre entre l’Ukraine et la Russie n’envisageant qu’une issue militaire au conflit. Et cela alors qu’elle fait preuve d’une complaisance coupable à l’égard des massacres commis par Israël à Gaza et en Cisjordanie.

Le tableau est sombre. Même si, ici et ailleurs, les peuples luttent contre ceux qui nous imposent cet état du monde. Combat contre les ingérences occidentales dans les pays du Sud, lutte des femmes pour le respect de tous leurs droits, manifestations des jeunes pour une politique climatique sociale, batailles syndicales pour l’emploi et la préservation des droits des travailleurs : le tableau est sombre, mais il n’est pas figé. Comme le rappelle chez nous la victoire de la mobilisation pour le droit à manifester.

Le tableau est sombre et on ne peut plus se contenter de lui opposer des politiques de compromis qui finissent toujours par s’enliser. Les gouvernements de coalitions les plus hétéroclites, comme celle que nous venons de connaître avec la « Vivaldi »  profitent toujours à la droite libérale. Le « sans nous ce serait pire » n’est plus de mise.

L’heure est à la rupture, à l’affirmation de politiques réellement alternatives, à la construction de nouveaux rapports de force. C’est pourquoi nous pensons que seul un vote en faveur des candidat.e.s du PTB peut être à la hauteur de ces enjeux. Au cours des deux dernières législatures, les élu.e.s du parti de la gauche radicale ont fait la démonstration de leur capacité à agir au sein des institutions parallèlement à leur combat quotidien dans les luttes sur le terrain.

Nous partageons l’espoir et la volonté du président de la FGTB, Thierry Bodson, qu’au lendemain des élections, des négociations soient menées sérieusement entre le PS, Ecolo et le PTB qui arithmétiquement pourront être majoritaires en Wallonie et à Bruxelles. L’attitude de ces partis au fédéral, là où se décide le financement des régions, sera aussi déterminante. Des convergences programmatiques existent, mais le plus souvent les pratiques politiques les contredisent. Il nous importe en tous cas qu’en dépit du double langage du PS et le refus d’Ecolo de se situer clairement sur un axe gauche-droite, le PTB, sans se renier, aille au bout du possible de ces négociations.

Enfin, face à la montée en puissance de l’extrême-droite dans toute l’Europe seule la gauche radicale est en mesure d’offrir une alternative à la colère légitime des couches populaires abandonnées par les partis traditionnels. C’est un point essentiel alors que demain l’Europe sera peut-être gouvernée avec le soutien de cette même extrême-droite.

Voilà pourquoi même si nous ne partageons pas tous les points du programme du PTB nous appelons à voter en faveur de ses candidat.e.s aux différents scrutins du 9 juin 2024.

Nous, citoyen.ne.s, organisé.e.s ou non, militant.es associatifs, syndicaux, politiques, enseignants, intellectuels, artistes et créateurs.trices sommes convaincus que seul.e.s des élu.e.s nombreux/ses de la gauche radicale peuvent porter l’ensemble de ces combats. Il s’agit pour nous d’un vote qui est à la fois utile et de conviction.

Hugues Le Paige, Auteur et journaliste

Claire Beugnies, Comédienne

Raphaëlle Bruneau, Comédienne

Josy Dubié, Ancien journaliste et ancien sénateur Ecolo

Sfia Bouarfa, Ancienne députée et sénatrice PS

Daniel Piron, Ancien secrétaire régional de la FGTB Charleroi Sud Hainaut

Jean Daems, Ancien responsable du MOC

Maëlle Delaplanche, Curatrice indépendante et enseignante ESA 75

Paul Lootens, Ancien président de la Centrale Générale FGTB

Irene Pêtre, Ancienne secrétaire nationale de la CNE

Solstice, Autrice, compositrice, chanteuse et pianiste

Michel Martelez, Permanent syndical

Christian Vandermotten, Professeur émérite ULB

Marc Jacquemain, Professeur émérite ULg

Esteban Martinez, Professeur émérite ULB

Serge Deruette, Professeur UMons

Marc Mawet, Professeur ULB

Geoffrey Geuens, Professeur ULg

Jean-Pierre Colson, Economiste

Pauline Beugnies, Réalisatrice

Boris Dambly, Scénographe

Alberto Di Lena, Musicien

Patrick Bebi, Metteur en scène et pédagogue

Joke Callewaert, Avocate au barreau de Bruxelles

Pierre Robert, Avocat au barreau de Bruxelles

Mathieu Strale, Chercheur, ULB

Nicolas Querini, Chercheur, UCL

Arthur Moury, Chercheur, UCL

François D’Agostino, Historien et travailleur socio-culturel

Jean-Paul Mahoux, Ecrivain


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